La lunaison : qu’est-ce que c’est, vraiment ?
La lunaison, on croise ce mot au détour de la plupart des sites d'astrologie… Mais qu'est-ce que c'est au juste ?
C'est la période des phases de la Lune, autrement appelée révolution ou période synodique.
Encore un mot barbare. On y vient.
Un peu de vocabulaire astronomique
Phases de la Lune : ce sont les différentes étapes de cette révolution synodique (???)
Tout le monde connait les quatre phases remarquables, mais on les appelle rarement par leur nom "savant" : Nouvelle Lune, Premier quartier, Pleine Lune, Dernier quartier.
La Pleine Lune, pas besoin d'explication : c'est celle que l'on voit bien ronde dans le ciel dégagé quand vient la nuit.
La Nouvelle Lune, à l'inverse est invisible. C'est littéralement la "nuit sans Lune".
Et puis les deux autres, le Premier et le Dernier Quartier. La Lune n'apparait alors qu'à moitié.
Comment distinguer le Premier Quartier du dernier Quartier ?
Simple astuce visuelle :
● Le Premier Quartier forme un « p » (le côté plat à droite).
● Le Dernier Quartier forme un « d » minuscule (le côté plat à gauche).

Ça, c'est vu depuis la Terre.
Mais dans l'espace tout change : la Terre est au centre, la Lune toure autour et ce que l’on perçoit est le résultat d’un jeu d’ombres, d’angles et de lumière.
Entre chacune des quatre étapes majeures, il y a tous les croissants, les différentes phases auxquels les anciens ont donné de petits noms. On retient essentiellement aujourd'hui les premier et dernier croissants et les Lunes gibbeuses croissantes et décroissantes
Ils correspondent tous à des étapes de croissance et de décroissance de la Lune. Entendons, les étapes de son parcours autour de la terre durant lequel elle reflète la lumière du Soleil.

Révolution synodique : kézako ?
Une révolution synodique, c’est le temps que met la Lune pour revenir à la même position par rapport au Soleil, vu de la Terre
Autrement dit : un cycle complet entre deux Nouvelles Lunes.
Il y a environ 12 lunaisons par an, parfois 13.
● Pour être précis : 12,37 lunaisons par an, soit presque 37 sur 3 ans.
● Une lunaison dure environ 29 jours, 12 heures et 44 minutes.
C’est cette régularité qui a servi de base aux
calendriers lunaires, solaires ou luni-solaires.
D’où nos mois, nos cycles, nos repères.
Et attention : cette lunaison n’est pas le cycle de la Lune au sens strict.
Le cycle sidéral de la Lune (sa révolution autour de la Terre) est plus court : 27,3 jours.
C'est aussi le temps qu'elle met pour faire un tour sur elle-même par rapport aux étoiles fixes. C'est pour cela qu'on en voit toujours la même face.
Et en astrologie alors ?
Depuis toujours, les astrologues / astronomes ont de tous temps scruté la Lune et ses cycles.
D'abord, pour prévoir les périodes de culture (c'est là l'origine de nos calendriers), puis, selon le fondement même de l'astrologie, puisque "ce qui est en haut est comme ce qui est en bas", pour observer le comportement humain.
Les mouvements de la Lune et du Soleil qui ont une réelle influence sur la vie sur terre (les marées, les cycles menstruels, les humeurs), ont fourni la base des interprétations des astrologues.
Les significations symboliques de la lunaison
●
La Nouvelle Lune marque un début, un ensemencement. Ce qui est initié là peut se déployer au fil du cycle.
●
La Pleine Lune : moment de bilan. On récolte ce qui a été semé. On évalue. On ajuste.
Ce sont les deux pôles du cycle, les deux extrêmes d’un même mouvement.
Le cycle de lunaison dans l’Astrologie Structurale
L’Astrologie Structurale, née à Montpellier sous l’impulsion de Christian Duchaussoy, puisant notamment dans la pensée de Dane Rudhyar, qui a proposé une lecture évolutive des phases planétaires.
Pas uniquement celles de la Lune, mais de toutes les planètes dans le zodiaque.
Il a ainsi désenclavé l’astrologie de son carcan déterministe, en l’ouvrant à une logique de transformation et de développement.
Dans cette approche, les
phases lunaires
s’intègrent dans un
système dynamique, évolutif, vivant, offrant à
l'Astrologie Structurale
les bases du
mode évolutif de l'ensemble du thème.
Chaque
lunaison
est un
dialogue
entre le
Soleil
(élan vital, créativité, expression) et la
Lune
(besoins, rythmes, mémoire corporelle).
Une lecture astrologique incarnée
Dans le ciel comme en nous, c’est donc un échange entre désir et dépendance, volonté et besoin, élan et intégration.
À l’échelle collective, ce discours devient celui de l’humanité face à ses contradictions :
Le désir de maîtrise contre la nécessité d’interdépendance.
Le projet de diriger contre le besoin d’écouter le vivant.
La volonté d’ériger des systèmes contre l’appel du lien, du rythme, du corps (de la Terre).
Et, dans tout cela, rien n’est figé.
Chaque phase contient un potentiel de transformation.
À condition d’en prendre conscience, d’agir avec clarté, de choisir.
Parce que le libre arbitre individuel construit aussi celui du collectif.
Et que, comme les êtres, les sociétés peuvent se libérer de leurs vieux programmes.
Conclusion : une boussole lunaire pour un chemin conscient
La lunaison, c’est bien plus qu’un repère calendaire ou une variation de lumière dans le ciel. C’est un
cycle vivant,
à la fois céleste et intime, qui raconte quelque chose de nos mouvements profonds.